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Crise Covid-19 : une dynamique de recherche européenne accrue

La pandémie en cours a souligné évidemment certaines lacunes de nos connaissances en termes de prévention et contrôle de l’infection et renforcé la nécessité d’une recherche structurée et dynamique autour de ces sujets.

La crise actuelle a aussi montré la capacité à mobiliser des efforts de recherche et de collaboration scientifique d’une ampleur inédite en un temps aussi court avec de nombreux résultats très positifs à commencer dans le champ de la vaccination.

La Direction Générale de la Recherche et de l’innovation est en charge d’animer ces sujets au niveau de la commission européenne. Si la lecture de son organigramme pourrait rebuter comme entrée en matière, il existe heureusement des moyens plus simples d’accès aux informations utiles autour de la pandémie. La page du site de la commission européenne dédiée à l’innovation et la recherche est, à ce titre, très intéressante et mérite l’attention.

La recherche a évidemment un but collaboratif et un objectif de partage rapide de connaissance. A cette fin la commission européenne a mis en place un portail de données où l’on peut accéder à différentes ressources comme le séquençage des souches virales qui compte déjà près de 200 000 descriptifs. Un bulletin d’information périodique synthétique est accessible sur la page. Dans son opus de juin, Mariya Gabriel, commissaire européenne en charge de la recherche et de l’innovation, présentait les premiers résultats des appels à projet. L’innovation industrielle a été soutenue à hauteur de 166 millions d’euros avec 36 projets retenus dans tous les champs de la gestion de la crise Covid. Au chapitre prévention, 5 industriels ont été accompagnés. La société néerlandaise Weber propose par exemple l’usage de robot nettoyeur vapeur et l’irlandais Kastus une nouvelle technologie de revêtement antimicrobien.

Il existe un volet préparation et réponse à l’appel d’offre et de nombreux projets intéressants y figurent. A titre d’exemple, le projet I-MOVE-COVID-19, porté par la société française EPICONCEPT, a pour objectif de mieux comprendre les modes de transmission et de pathogénicité des  microorganismes émergents au travers d’un réseau européen de surveillance.

Le bulletin de septembre 2020 fait le point sur les 460 millions d’euros investis par l’Europe dans la recherche et l’innovation. En complément, 400 millions d’euros ont été injectés dans la recherche vaccinale dont 100 pour soutenir BioNTech à l’origine du premier vaccin disponible.

La recherche française est bien placée puisque dans le top 15 des institutions de recherche financées par les crédits européens, l’INSERM arrive très largement en tête (22.9 M€) et l’AP HP (2.9 M€)  figure aussi dans ce palmarès d’excellence.

L’Europe souhaite aussi au travers de tous ses financements accompagner et stimuler le développement durable et le projet Go Green Route aura vocation à suivre l’impact écologique et humain de toutes les transformations induites par la crise.

L’impulsion donnée par la crise Covid à la recherche est sans précédent et doit encore s’amplifier dans notre champ de la prévention. Le RéPias et l’équipe MATIS vont garder un œil vigilant sur ces projets et leur devenir car il est évident que le champ de nos connaissances et de nos moyens d’intervention va se trouver transformé par cette dynamique européenne.

Cordialement

Pierre Parneix

Responsable CPIAS NA

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