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Vigilance coqueluche !

Quand le chant du coq se fait entendre, méfiez-vous car il se peut que ce ne soit pas notre fier emblème national à plume qui marque son territoire mais bien une personne de votre entourage atteint de la coqueluche…

En recrudescence depuis le début de l’année 2024, les différents indicateurs de surveillance de la coqueluche suivis par Santé publique France confirment en ce début d’été la hausse importante de cas de la maladie.

Une diffusion encore plus large sur le territoire national dans les mois à venir est à craindre en raison des grands rassemblements prévus lors les Jeux Olympiques.

Cette infection principalement causée par la bactérie Bordetella pertussis, se caractérise par une symptomatologie ORL. L’incubation peut aller de 7 à 21 jours mais elle est plus généralement de 10 jours après le contact avec un cas infecté. La première semaine, les signes cliniques sont discrets à type de rhinite, toux légère et éventuellement faible fièvre. La toux évolue rapidement vers des quintes de toux plus fréquente la nuit. En fin de quinte de toux, le malade reprend sa respiration par une grande et longue inspiration, accompagnée de l’émission d’un son aigu (appelé « chant du coq »). La contagiosité est maximale durant la première semaine de toux. Elle dure trois semaines en l’absence de traitement, mais seulement cinq jours (ou 3 jours selon l’antibiotique) après le début d’une antibiothérapie efficace.

Les populations les plus à risque de formes graves de l’infection sont les nourrissons, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées.

En établissement de santé et établissement médico-social, il est important dès la survenue de signes cliniques même minimes de mettre en place les mesures adaptées autour du patient ou du résident suspect.

La prévention de la coqueluche en établissement de soins passe par :

  • Le repérage précoce d’un cas suspect et la mise en place des précautions complémentaires gouttelettes autour du patient ou résident. Le port de masque chirurgical en continu pour les professionnels dès l’apparition du moindre symptôme d’infection respiratoire de même que pour les visiteurs.
  • La recherche des sujets contact jusqu’à 21 jours après le dernier contact avec le cas afin de
    • les informer
    • de vérifier le statut vaccinal et le mettre à jour si nécessaire
    • de discuter d’une éventuelle antibioprophylaxie. Elle sera indiquée :
      • chez les sujet contact proche chez les personnes non vaccinés ou avec un antécédent de vaccination supérieur à 5 ans
      • chez les sujets contact occasionnel à risque de forme grave et non protégés par la vaccination
    • La vaccination : un rattrapage de la vaccination coqueluche pourra être proposé aux professionnels de santé qui n’ont pas eu de rappel coquelucheux depuis plus de 5 ans puis à âge fixe selon le calendrier vaccinal à 25, 45 et 65 ans. Les professionnels de santé concernés en priorité sont ceux en contact avec des patients à risque de forme grave (maternité, néonatalogie, pédiatrie, gériatrie, EHPAD).

La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire mais les cas sont à signaler à l’Agence régionale de santé dans deux situations spécifiques : 

  • dans le cadre du signalement des infections nosocomiales ou  
  • lors de la survenue de cas groupés (à partir de 2 cas) en collectivités. 

Vous trouverez ci-dessous la documentation d’intérêt sur le sujet pour en savoir plus.

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