Webinaire promotion de la vaccination en EHPAD / Septembre 2024

L’équipe de la mission nationale PRIMO est ravie de vous annoncer la tenue de son prochain webinaire, programmé pour le jeudi 12 septembre 2024 de 14h à 15h30. Cet événement est ouvert à tous les professionnels intéressés par la thématique de la vaccination en EHPAD.

Le webinaire portera sur la promotion de la vaccination en EHPAD et sera animé par des professionnels de santé de terrain, directement impliqués et concernés par la vaccination des résidents. Plusieurs sujets cruciaux seront abordés :

  • Grippe/Covid : Actualités et Perspectives pour la Saison Hivernale 2024-2025
    Un point détaillé sur les dernières actualités concernant la grippe et la Covid-19, ainsi que les perspectives pour la saison hivernale à venir.
  • Pneumocoque : Nouveau Vaccin et Vaccination en Pratique
    Présentation du nouveau vaccin contre le pneumocoque et des meilleures pratiques pour sa mise en œuvre en EHPAD.
  • Point de Vue du Médecin Coordonnateur : Hésitation Vaccinale, Freins et Leviers
    Analyse des obstacles à la vaccination et des leviers potentiels pour améliorer les taux de vaccination, du point de vue des médecins coordonnateurs.

Modalités de connexion :

Pour plus d’informations, contactez la mission PRIMO :

bp-primo@chu-nantes.fr

Les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg sacrés lauréats de la campagne OMS

Dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Hygiène des Mains 2024, les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg sacrés lauréats de la campagne OMS pour leur initiative de formation innovante

 

Cette année, la Journée Mondiale de l’Hygiène des Mains de l’OMS a mis en lumière l’importance pour les professionnels de santé de partager leurs connaissances et de suivre des formations sur la prévention des infections, en particulier l’hygiène des mains. Cette campagne a pris la forme d’un concours de témoignages mettant en avant l’engagement des praticiens en Prévention et Contrôle des Infections (PCI) ainsi que des professionnels de santé du monde entier dans la création et l’organisation de formations originales et efficaces.

De nombreuses participations leur ont été envoyées et trois d’entre elles ont été sélectionnées comme les exemples les plus inspirants pour améliorer la sécurité des patients et des professionnels.

Sachez que la France brille parmi les lauréats récompensés cette année, grâce au superbe projet de formation “gamifié” en ligne des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg : « Le fantôme de l’hygiéniste » !

Dans cette “Escape Room”, les joueurs explorent des salles mystérieuses avec de lugubres effets de tonnerre et d’éclairs qui donnent le ton. Le but ? S’échapper en résolvant des quêtes tout en testant ses connaissances sur l’hygiène des mains. Le jeu fournit des retours sur les réponses tout au long du parcours, permettant ainsi au personnel d’apprendre en jouant.

Nous avons posé quelques questions au Dr Céline Hernandez, pilote de cette initiative, pour que vous en appreniez davantage sur cet outil de formation en ligne.

Bonne lecture !

Pouvez-vous nous décrire votre outil de formation sur l'hygiène des mains en quelques mots ?

Notre outil, « Le Fantôme de l’Hygiéniste » est un escape game en ligne, proposé à l’ensemble des professionnels de notre établissement, que nous avons développé à partir d’un modèle gratuit de présentation Genially. Au bout du jeu, les personnes qui avaient eu la patience de répondre à toutes les questions sur l’hygiène des mains (en corrigeant au besoin leurs erreurs) accédaient à un questionnaire en ligne pour participer à une tombola, ayant pour prix un petit déjeuner offert à l’ensemble de leur équipe.

Qu'est-ce qui vous a inspirés ?

Nous avons été très impressionnés par un jeu réalisé par la Direction de la Qualité de notre établissement avec le même outil, au point de croire qu’il avait été développé par une entreprise extérieure. En fait, il existe aujourd’hui plusieurs plateformes qui permettent des réalisations d’aspect très professionnel (jeux, applications…), avec un minimum de connaissances informatiques, sans code.

Combien de temps ça a pris à votre équipe pour le réaliser ?

Quelques heures pour se familiariser avec l’outil, modifier l’ensemble des textes en y intégrant des questions sélectionnées dans le quiz sur l’hygiène des mains du Répias, disponible sur leur site, et remplacer certaines des illustrations par nos propres photos. Mais il a fallu également faire de la promotion (annonce par mails, affiche avec un QR code pour accéder directement au jeu, bandeau pour le site intranet de notre hôpital…), organiser la tombola et la livraison du petit déjeuner à l’équipe du vainqueur. Heureusement, nous avons trouvé une aide immédiate auprès des directions de notre établissement que nous avons sollicitées : Qualité, Communication, Affaires juridiques (pour le formulaire de la tombola), Restauration… (mais je ne dis pas cela pour qu’ils nous financent d’autres outils).

Quelles sont les principales caractéristiques/fonctionnalités ?

Par rapport à une présentation de type Powerpoint, Genially permet au joueur d’agir sur l’environnement qui lui est présenté (cliquer sur une réponse, déplacer un objet pour faire apparaître une image cachée, appuyer sur les touches d’un piano…). Nous avons volontairement choisi un modèle qui évoquait plutôt Halloween que le mois de mai, parce qu’il était riche en animations et qu’il nous permettait, en faisant de l’humour noir, d’introduire de l’autodérision dans les textes : le fantôme hante un « Institut d’Hygiène » qui rappelle notre véritable bâtiment historique, c’est un « Hygiéniste » obsessionnel maudit par ses confrères pour son intransigeance sur l’hygiène des mains, pour s’échapper il faut trouver sa loupe à examiner les ongles… Après de trois ans de pandémie, pour contourner une certaine lassitude larvée vis-à-vis des mesures de santé publique, nous avons voulu mettre en avant la convivialité (le jeu, le petit déjeuner partagé).

Comment cet outil contribue-t-il à sensibiliser et à promouvoir de bonnes pratiques d'hygiène des mains auprès des professionnels de la santé ?

Dans la mesure où nous avons bénéficié d’une version payante de Genially (même si le modèle utilisé est accessible gratuitement), nous avons eu accès à la fonction « statistiques » et constaté que les erreurs les plus fréquentes ne portaient pas sur l’utilisation des SHA en elle-même (indications, prérequis…). En revanche, leur efficacité est encore sous-estimée et il persiste des craintes infondées sur leur innocuité (passage sanguin, présence de perturbateurs endocriniens…). Nous espérons que les participants, en lisant le corrigé de leur réponse, auront pu revenir sur des réticences qu’ils n’auraient peut-être pas osé exprimer face à nous.

Pensez-vous le diffuser au grand public ?

Notre jeu a été volontairement très personnalisé et n’a donc été diffusé en dehors de notre établissement qu’à nos collègues et partenaires de l’Institut de Cancérologie Strasbourg Europe (ICANS), dont nous sommes également l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène.

Quels conseils donneriez-vous à d'autres personnes ou organisations qui souhaitent développer des outils de formation similaires sur l'hygiène des mains ?

Toute équipe est capable créer ses propres outils sur le même principe, sans grandes connaissances informatiques préalables. Des tutoriels sont disponibles au besoin sur YouTube et les Cafés de la Doc du CPias Ara peuvent également être une aide.

SPIADI REAexplAUR – Rapport national sur les données de surveillance des Staphylocoques dans les services de réanimation (données 2023)

Contexte

S. aureus est au centre de la problématique des bactériémies liées aux cathéters. Dans les services de réanimation participant à la surveillance nationale (231 services pour le secteur adulte, 14 en secteur pédiatrique et 40 en secteur néonatal), en 2023, 1201 bactériémies associées aux soins ont été détectées dont 144 impliquant S. aureus (B-Sau) (12%).

REAexplAUR permet :

  • de suivre la mise en œuvre des mesures de prévention des bactériémies liées à un cathéter,
  • de connaître les caractéristiques des souches de S. aureus responsables de bactériémies, en particulier leur aptitude à résister aux antibiotiques et aux antiseptiques, leur appartenance à des clones particulièrement virulents et leur capacité à produire du biofilm

Les données de ce rapport peuvent donc être utilisées pour sensibiliser les professionnels aux mécanismes d’acquisition des
bactériémies à S. aureus liées à un cathéter, et aux moyens innovants de prévention de ces infections.

Observations

Les résultats évoluent peu depuis 2021 pour ce qui concerne les marqueurs de résistance aux antimicrobiens (antibiotiques, antiseptiques, mupirocine), avec des SARM peu fréquents et l’absence de souches de sensibilité diminuée aux glycopeptides.
De même, la prévalence des gènes encodant la TSST-1 et la leucocidine de Panton-valentine est limitée (14 et 2%, respectivement) et stable sur la période 2021-2023.
A l’inverse, la diversité génétique des souches a évolué pour les 3 campagnes ; en particulier, le clone
émergent CC398, extrêmement prévalent en 2021, est en net recul en 2023. Le clone CC45 est aussi en
recul, alors qu’à l’inverse, la part du clone CC5 progresse (6% en 2021 vs 14% en 2023).

Groupe Inter CPias – Rapport sur les pratiques de nettoyage et de désinfection des sondes endocavitaires – Données 2023

Contexte

Suite à un quick-audit observationnel sur les pratiques de nettoyage et de désinfection des sondes d’échographie endocavitaires, un groupe inter-CPias a rédigé un rapport. Ce quick audit avait pour objectif d’impulser une dynamique d’évaluation et d’amélioration des connaissances et pratiques liées aux sondes d’échographie endocavitaires (SEE). Il s’est déroulé sur une période de quatre mois, de septembre à décembre 2023, auprès des professionnels des établissements de santé ayant une activité de nettoyage-désinfection des SEE de manière régulière ou occasionnelle.

Le recueil des données a été réalisé à l’aide de trois fiches d’observation à remplir selon la méthode de désinfection observée (méthode par essuyage, par immersion ou par automate) et d’un questionnaire permettant d’identifier les freins à la mise en œuvre de pratiques conformes aux recommandations. Ces différentes fiches ont été renseignées par les équipes opérationnelles d’hygiène (EOH) puis saisies sur un outil en ligne.

Quelles perspectives ressortent des résultats observés ?

Cet audit a permis de recueillir 926 observations des pratiques professionnelles réalisées au sein de 106 établissements de santé répartis dans différentes régions de France. L’hétérogénéité des résultats de cette évaluation soulève des interrogations sur l’appropriation des recommandations relatives à la prévention du risque infectieux associé aux actes utilisant des sondes d’échographie endocavitaire, telles que définies dans le guide SF2H 2022 et les fiches SEE.

En parallèle de cet audit, des fiches d’information avaient été publiées et diffusées par l’inter CPias afin de fournir une aide aux professionnels dans les étapes de désinfection des sondes, et ce, quelle que soit la méthode utilisée. Les résultats de ce quick-audit observationnel ainsi que les réponses apportées au questionnaire sur les freins confirment le besoin urgent de repréciser les recommandations actuelles et de renforcer la formation des professionnels de santé actifs dans ce domaine.

Ces observations appellent donc à une réévaluation des pratiques et à une mise à jour des formations afin d’assurer une meilleure conformité et une réduction des risques infectieux liés à l’utilisation des sondes d’échographie endocavitaires.

 👉 Cliquez ici pour le lire dans son intégralité :  https://swll.to/ulLDol0

 

Vigilance coqueluche !

Quand le chant du coq se fait entendre, méfiez-vous car il se peut que ce ne soit pas notre fier emblème national à plume qui marque son territoire mais bien une personne de votre entourage atteint de la coqueluche…

En recrudescence depuis le début de l’année 2024, les différents indicateurs de surveillance de la coqueluche suivis par Santé publique France confirment en ce début d’été la hausse importante de cas de la maladie.

Une diffusion encore plus large sur le territoire national dans les mois à venir est à craindre en raison des grands rassemblements prévus lors les Jeux Olympiques.

Cette infection principalement causée par la bactérie Bordetella pertussis, se caractérise par une symptomatologie ORL. L’incubation peut aller de 7 à 21 jours mais elle est plus généralement de 10 jours après le contact avec un cas infecté. La première semaine, les signes cliniques sont discrets à type de rhinite, toux légère et éventuellement faible fièvre. La toux évolue rapidement vers des quintes de toux plus fréquente la nuit. En fin de quinte de toux, le malade reprend sa respiration par une grande et longue inspiration, accompagnée de l’émission d’un son aigu (appelé « chant du coq »). La contagiosité est maximale durant la première semaine de toux. Elle dure trois semaines en l’absence de traitement, mais seulement cinq jours (ou 3 jours selon l’antibiotique) après le début d’une antibiothérapie efficace.

Les populations les plus à risque de formes graves de l’infection sont les nourrissons, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées.

En établissement de santé et établissement médico-social, il est important dès la survenue de signes cliniques même minimes de mettre en place les mesures adaptées autour du patient ou du résident suspect.

La prévention de la coqueluche en établissement de soins passe par :

  • Le repérage précoce d’un cas suspect et la mise en place des précautions complémentaires gouttelettes autour du patient ou résident. Le port de masque chirurgical en continu pour les professionnels dès l’apparition du moindre symptôme d’infection respiratoire de même que pour les visiteurs.
  • La recherche des sujets contact jusqu’à 21 jours après le dernier contact avec le cas afin de
    • les informer
    • de vérifier le statut vaccinal et le mettre à jour si nécessaire
    • de discuter d’une éventuelle antibioprophylaxie. Elle sera indiquée :
      • chez les sujet contact proche chez les personnes non vaccinés ou avec un antécédent de vaccination supérieur à 5 ans
      • chez les sujets contact occasionnel à risque de forme grave et non protégés par la vaccination
    • La vaccination : un rattrapage de la vaccination coqueluche pourra être proposé aux professionnels de santé qui n’ont pas eu de rappel coquelucheux depuis plus de 5 ans puis à âge fixe selon le calendrier vaccinal à 25, 45 et 65 ans. Les professionnels de santé concernés en priorité sont ceux en contact avec des patients à risque de forme grave (maternité, néonatalogie, pédiatrie, gériatrie, EHPAD).

La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire mais les cas sont à signaler à l’Agence régionale de santé dans deux situations spécifiques : 

  • dans le cadre du signalement des infections nosocomiales ou  
  • lors de la survenue de cas groupés (à partir de 2 cas) en collectivités. 

Vous trouverez ci-dessous la documentation d’intérêt sur le sujet pour en savoir plus.

Des résultats encore plus détaillés avec l’outil « PULPE PLUS » !

Pulpe’friction est un audit de pratiques déclarées sur la friction des mains et l’application actuellement en ligne permet d’obtenir des analyses synthétiques qui aident à orienter les actions à mettre en œuvre.

A tous ceux qui souhaitent des analyses plus complètes, l’équipe MATIS propose l’outil « PULPE PLUS »

Vous souhaitez :

  • Plus de détails dans votre analyse ?
  • Une aide plus complète pour la restitution à l’équipe ?
  • Un poster personnalisable ?

Alors « PULPE PLUS » est pour vous !

Cet outil Excel® a été élaboré en étroit partenariat avec l’équipe de prévention et de contrôle des infections du CHU de Bordeaux et testé sur un échantillon de plus de 30 services. « PULPE PLUS » est un « petit Plus » pour vous permettre d’affiner votre analyse et votre communication, en vous faisant gagner du temps.

Cet outil très simple permet d’obtenir :

  • Des résultats détaillés complets (médiane, moyenne, minimum, maximum, répartition des réponses, graphiques et tableaux complémentaires).
  • Des synthèses résumant en une page imprimable en A3 les résultats clés pour aider le référent à présenter les résultats à l’équipe.
  • Des posters imprimables en A3 sur 2 pages à personnaliser puis à afficher dans le service, une fois le retour à l’équipe fait.

Comment utiliser « PULPE PLUS » ?

Créez un dossier sur votre disque dur (nom de votre choix) contenant :

  • Un sous-dossier nommé « soignant »
  • Un sous dossier nommé « patient »
  • Le fichier excel pulpe_plus

Dans l’application en ligne PULPE’FRICTION

1. Saisissez vos fiches

2. Extrayez vos bases de données soignants et patients via l’onglet « Export ». Placez le fichier soignant dans le sous-dossier « soignant » et le fichier patient dans le sous-dossier « patient ».

NB : Si vous souhaitez compiler les données de plusieurs structures avec des FINESS géographiques différents, répétez la démarche d’extraction pour chacune de vos structures. Chaque sous-dossier comportera alors plusieurs fichiers. Veillez à ce que des services de structures différentes ne portent pas exactement le même nom, si c’est le cas, renommez les pour éviter que leurs données ne soient compilées en un seul service au moment de l’analyse.

Dans votre dossier :

3. Ouvrez PULPE PLUS et suivez les consignes sur la page d’accueil en cliquant sur les 4 étapes :

Etape 1 compilation des données,

Etape 2 traitement des données,

Etape 3 résultats établissements (avec poster personnalisable et imprimable en A3),

Etape 4 résultats services (un fichier apparaitra pour chaque service contenant un rapport, une synthèse et un poster personnalisable et imprimable en A3)

4. Consultez vos résultats, personnalisez et imprimez vos posters et rapports.

Les rapports apportent des résultats détaillés complets (médiane, moyenne, répartition des réponses, graphiques et tableaux).

Les synthèses résument en une page imprimable en A3 les résultats clés et sont une aide pour présenter les résultats à l’équipe.

Les posters sont imprimables en A3 sur 2 pages. Ils sont à personnaliser puis à afficher dans le service une fois le retour à l’équipe fait.

SPARES – Surveillance des consommations d’antibiotiques et des résistances bactériennes en ES – Résultats 2022

Le rapport complet de la surveillance de la consommation des antibiotiques et des résistances bactériennes en établissement de santé SPARES 2022 est paru ! 

La surveillance montre une situation contrastée en 2022, avec une progression des consommations globales d’antibiotiques de +3,9% entre 2019 et 2022, ainsi qu’une progression des antibiotiques à large spectre : la consommation était de 296 DDJ/1000 JH en 2022 et la part des antibiotiques à large spectre selon l’ECDC était de 35,8%.

En ce qui concerne les résistances bactériennes, parmi les souches de Staphylococcus aureus, 12,0% étaient résistantes à la méticilline (SARM) et 7,5% des Enterobacterales produisaient une BLSE (EBLSE) en 2022 contre 12,3% et 7,5% respectivement en 2021. La densité d’incidence des Enterobacterales produisant une carbapénémase (EPC) avait très fortement progressé : 0,023 souches pour 1000 JH contre 0,015 en 2021. La stabilisation des EBLSE et la forte progression des EPC incitent à renforcer les mesures de prévention de la transmission croisée en complément des actions d’amélioration de l’utilisation des antibiotiques.

 

Retrouvez toutes les données détaillées 2022 au sein du rapport national. Des documents complémentaires : infographie, synthèse courte et diaporama, sont également disponibles sur la page SPARES.

Réseau des CPias/PRIMO/MATIS – Prévention du risque infectieux en ESMS, vos protocoles en 3 clics

Dans le cadre de la mission nationale PRIMO, l’action 6.3 du volet Prévention et Contrôle de l’Infection met en avant une collaboration essentielle avec le groupe de travail inter-CPias pour coordonner l’actualisation des fiches techniques destinées aux Établissements et Services Médico-Sociaux (ESMS).

Ces fiches techniques, basées sur les chapitres du Document d’Accompagnement et de Mise en Œuvre du Référentiel pour l’Infection (DAMRI), sont conçues pour aider les ESMS à maîtriser et contrôler le risque infectieux dans leurs établissements. Ce travail rigoureux et détaillé, réalisé par le groupe de travail inter-CPias, vise à offrir aux professionnels des outils clairs et pratiques pour renforcer la prévention des infections associées aux soins.

Pour promouvoir ces fiches techniques et leur utilisation au sein des ESMS, nous avons élaboré un flyer informatif. Ce flyer est destiné aux Équipes Mobiles d’Hygiène (EMH) et aux ESMS. Il s’accompagne d’un organigramme illustrant les acteurs locaux, régionaux et nationaux impliqués dans la prévention de l’antibiorésistance et des infections associées aux soins, ainsi que les liens entre ces différents acteurs.

N’hésitez pas à diffuser ces documents précieux aux ESMS et aux EMH de votre région. Ces outils peuvent également être utilisés lors des journées régionales pour informer et sensibiliser les ESMS à l’importance de ces fiches techniques et à leur disponibilité.

Vous pouvez accéder à ces fiches via ce lien : https://www.cpias.fr/EMS/referentiel/fiches_cpias.html

Ouverture des inscriptions à la 6ème Journée SPIADI le 8 octobre 2024

La 6ème journée du réseau national SPIADI se tiendra le mardi 8 octobre 2024 au Palais des Congrès de Tours.
La journée sera présidée par le Dr Bruno GRANDBASTIEN du Centre Hospitalier Universitaire de Lausanne.

En première partie de matinée, place aux experts, avec 2 moments forts :

  • Tout d’abord le Dr Sonja HANSEN, responsable de l’Institute of Hygiene and Environmental Medicine, Charité-Universitätsmedizin à Berlin, présentera les données marquantes concernant la surveillance et la prévention des infections liées à un cathéter, aujourd’hui et dans les années à venir.
  • Une conférence des Drs Dominique POUGHEON BERTRAND et Olivia GROSS, Université Sorbonne, Paris Nord, portant sur leur domaine d’expertise : les enseignements des expériences d’engagement du patient au service de la prévention des infections.

En deuxième partie de matinée, l’équipe SPIADI présentera les faits marquants concernant la surveillance des infections et les observations de pratiques (avec un focus MIDline cette année), ainsi que les résultats de l’étude ChronoBIOline.
La session de l’après-midi débutera avec un clin d’œil humoristique suivi d’un plongeon au cœur des statistiques SPIADI.

Une grande place sera ensuite faite aux expériences de terrain, avec trois présentations invitées :

  • Celle du Dr Gwenaël ROLLAND-JACOB qui présentera l’utilisation de la méthode PACTE dans un service d’hématologie du Centre Hospitalier de Cornouaille ;
  • Celle du Dr Stéphane ILUNGA et de M. Romain HABRZYK sur l’organisation du parcours d’un patient porteur d’un PICC en région lilloise ;
  • Celle du Dr Mathilde PETIT, sur l’engagement concret du patient porteur de PICC au Centre Hospitalier Universitaire de Nantes.
    Stéphane RUCKLY et Marwa KOUMAIHA d’ICUREsearch, et Lyse GALLAY de l’Institut de l’Intelligence Artificielle en Santé présenteront ensuite les résultats de la première phase de l’étude Deepcath, et les travaux à venir.

L’équipe vous présentera ensuite le dernier né de la boîte à outil SPIADI, qui porte sur le bon usage des Midlines avec prolongateur intégré.

Vous trouverez en dessous le pré-programme, un bulletin d’inscription à leur retourner avant le 1er octobre, ainsi qu’un appel à communication  pour valoriser vos travaux locaux ou régionaux.

Publication du rapport d’analyse des résultats pour l’indicateur « antibiothérapie de 7 jours ou moins pour infections respiratoires basses » de la HAS (2023 sur les données de 2022)

Après une première campagne réalisée sur la base du volontariat en 2021, les établissements de santé de médecine chirurgie obstétrique ont recueilli en 2023 de façon obligatoire l’indicateur IQSS – ATBIR qui évalue le taux de patients hospitalisés ayant une prescription d’antibiotiques pour infection respiratoire basse inférieure ou égale à 7 jours, ou justifiée pour une durée supérieure. Les résultats détaillés du rapport 2023 sur les données 2022 sont désormais disponibles ici.

Cette première mesure nationale montre des résultats encourageants qui témoignent du niveau d’implication des professionnels de santé dans la prévention de l’antibiorésistance par le contrôle de la durée des prescriptions d’antibiotiques dans le cadre des infections respiratoires basses. Le rapport souligne par ailleurs l’important rôle des CRAtb dans la promotion du bon usage des antibiotiques ainsi que la prévention de l’antibiorésistance. Il note toutefois une variabilité des résultats entre les régions et entre catégories d’établissements.
Le rapport identifie dès lors plusieurs pistes d’amélioration :

· Toute prescription d’antibiotiques doit être accompagnée d’une durée
· Toute prolongation d’un traitement antibiotique au-delà de 7 jours pour une infection respiratoire basse doit être justifiée par des critères cliniques et ou microbiologiques
· Tous les établissements doivent avoir un référent en antibiothérapie, au plus près des prescripteurs et des patients

La prochaine campagne de l’indicateur est prévue pour 2025 (données 2024).