Publication du rapport d’analyse des résultats pour l’indicateur « antibiothérapie de 7 jours ou moins pour infections respiratoires basses » de la HAS (2023 sur les données de 2022)

Après une première campagne réalisée sur la base du volontariat en 2021, les établissements de santé de médecine chirurgie obstétrique ont recueilli en 2023 de façon obligatoire l’indicateur IQSS – ATBIR qui évalue le taux de patients hospitalisés ayant une prescription d’antibiotiques pour infection respiratoire basse inférieure ou égale à 7 jours, ou justifiée pour une durée supérieure. Les résultats détaillés du rapport 2023 sur les données 2022 sont désormais disponibles ici.

Cette première mesure nationale montre des résultats encourageants qui témoignent du niveau d’implication des professionnels de santé dans la prévention de l’antibiorésistance par le contrôle de la durée des prescriptions d’antibiotiques dans le cadre des infections respiratoires basses. Le rapport souligne par ailleurs l’important rôle des CRAtb dans la promotion du bon usage des antibiotiques ainsi que la prévention de l’antibiorésistance. Il note toutefois une variabilité des résultats entre les régions et entre catégories d’établissements.
Le rapport identifie dès lors plusieurs pistes d’amélioration :

· Toute prescription d’antibiotiques doit être accompagnée d’une durée
· Toute prolongation d’un traitement antibiotique au-delà de 7 jours pour une infection respiratoire basse doit être justifiée par des critères cliniques et ou microbiologiques
· Tous les établissements doivent avoir un référent en antibiothérapie, au plus près des prescripteurs et des patients

La prochaine campagne de l’indicateur est prévue pour 2025 (données 2024).

Participez aux ateliers MATIS lors du prochain congrès SF2H 2024 !

Cette année encore, le RéPIA participe au prochain congrès SF2H 2024 qui se tiendra du 05 au 07 juin à Nancy.

Retrouvez l’équipe MATIS qui fera la permanence du stand, et qui vous propose à nouveau de participer à des ateliers, pour développer vos connaissances digitales. 

  • Atelier ” Gagnez du temps avec CHATGPT : Découverte de l’IA”
  • Atelier « Maîtrisez vos visuels : Droits d’images”

Attention : le stand étant petit, nous ne pouvons accueillir que 6 personnes par session d’atelier.

Passez sur le stand et venez prendre RDV pour vous inscrire aux ateliers ! On vous espère nombreux.

REPIA_Matis

Pulpe-friction : résultats 2023

Les données 2023 de l’audit national Pulpe’ friction sont désormais disponibles.

Au total, 26 759 professionnels de santé ont été interrogés au sein de 415 établissements de santé et 231 établissements médico-sociaux. En établissements de santé, la fréquence de friction hydro-alcoolique déclarée moyenne était de 77% « avant contact avec le patient », 95% « avant un geste invasif, 87% « après contact avec le patient », 81% « après contact avec l’environnement proche du patient ».

Les 3 principaux freins à la friction étaient : la disponibilité du produit (citée par 20% des professionnels) – le caractère inconfortable du produit (cité par 19% des professionnels) – la nocivité du produit (citée par 17,3% des professionnels). Egalement 10 989 patients/résidents ont pu être interrogés, au sein de 278 établissements de santé et 85 établissements médico-sociaux.

En établissements de santé, les patients déclaraient que les professionnels faisaient en moyenne une friction avant de les toucher dans 79% des situations. Ils étaient 42% à déclarer avoir reçu une information concernant leur propre hygiène des mains.

Ces résultats engagent l’équipe MATIS à poursuivre ses travaux de sensibilisation et de communication vis-à-vis des professionnels et des patients / résidents.

Mission SPARES : Résultats de l’audit Eva-GEx

Dans le cadre de son volet prévention, la mission Surveillance et Prévention de l’AntibioRésistance dans les Etablissements de Santé (SPARES) a proposé Eva-GEX, une évaluation des items clés des pratiques de gestion des excreta en établissements de santé (ES) permettant d’obtenir un score de maîtrise du péril fécal par item d’intérêt pour orienter la mise en œuvre d’actions d’amélioration. Les résultats de cette enquête sont maintenant publiés. Vous pouvez les consulter ici

 

Nous vous remercions de la participation à cette évaluation qui a été conséquente (2 130 unités de soins, 17 213 professionnels et 9 360 patients, dans 464 établissements de santé) et rend compte que quasiment une unité de soins sur 10 rapporte une épidémie d’origine digestive dans l’année passée. Ce qui souligne l’importance d’améliorer les pratiques de gestion des excreta sur le terrain.

 

Les résultats soulignent que les équipements de protection individuelle sont disponibles dans la grande majorité des unités, mais leur fréquence d’utilisation peut être améliorée, surtout pour la protection de la tenue professionnelle, et l’hygiène des mains. Les freins aux bonnes pratiques rapportés concernent principalement des insuffisances matérielles, principalement pour les dispositifs réutilisables. Eva-GEX rapporte que la mise en place d’une procédure locale de gestion des excreta, les actions de sensibilisation et d’évaluation des pratiques de gestion des excreta sont les mesures statistiquement corrélées à de meilleures pratiques professionnelles, notamment l’hygiène des mains, la protection de la tenue, la bonne utilisation du lave-bassin et l’arrêt de l’utilisation des douchettes.

 

Eva-Gex comportait aussi un questionnaire concernant les pratiques des patients après être allés aux toilettes. Si le lavage de mains des patients autonome est assez élevé, cette mesure simple d’hygiène n’est pas systématiquement proposée aux patients alités ne pouvant utiliser les toilettes de la chambre. Cela rappelle le rôle important des soignants dans l’éducation des patients à l’hygiène personnelle.

 

De façon intéressante, l’enquête d’impact proposée à la suite d’Eva-GEX a permis de mettre en évidence que l’audit Eva-GEx a été contributif à l’amélioration des pratiques et l’application en ligne restant disponible, cet outil peut s’inscrire dans la démarche d’amélioration continue des établissements de santé.

ANSM – Recommandations liées aux tensions d’approvisionnements en rifampicine

L’ANSM a diffusé des recommandations à destination des médecins et des pharmaciens concernant les restrictions d’utilisation de la rifampicine seule ou en association en raison de fortes tensions en approvisionnement en France et dans d’autres pays européens.

Ces tensions d’approvisionnement concernent la France mais également d’autres pays européens.

Jusqu’au retour à la normale des approvisionnements, la primo-prescription de rifampicine est restreinte aux prescripteurs exerçant en établissements de santé publics ou privés, ou aux centres de lutte antituberculeuse dans les situations suivantes :

    • Tuberculose maladie ;
    • Infections aiguës ostéo-articulaires sur matériel avec stratégie chirurgicale conservatrice, documentées à staphylocoque (doré ou à coagulase négative) ;
    • Endocardites infectieuses sur matériel et infections de prothèse vasculaire avec rétention de l’implant, documentées à staphylocoque (doré ou à coagulase négative) ;
    • Exceptionnellement, au cas par cas et après avis spécialisé, lorsqu’il n’existe pas d’alternative.

Les conduites à tenir pour les médecins, pharmaciens et les informations patients sont détaillées sur le site internet de l’ANSM.

RéPIA – Le calendrier 2024 des missions nationales est disponible

Retrouvez en détail les surveillances et les observations en cours ou prévues de chaque mission nationale. 

Cet agenda est interactif ! N’hésitez pas à passer votre souris sur l’ensemble du document, et à cliquer pour accéder à l’ensemble des éléments. 
Pour afficher rapidement tous les éléments interactifs sur une page, vous pouvez cliquer sur l’icône “doigt”, en haut à droite de l’agenda. 

Vous pouvez le retrouver ici, et de façon pérenne sur la page dédiée aux agendas du RéPia.

ENP 2024 en EHPAD : Webinaires de formation à l’application PREVIAS

L’enquête nationale de prévalence des infections et des traitements anti-infectieux en EHPAD démarre dans moins d’un mois et Santé Publique France vous propose avant de vous lancer une formation sur l’application PREVIAS, application permettant de saisir des données de l’enquête. Deux sessions de formation sont proposées sur Teams :

Mardi 30 avril 2024 de 11h00 à 12h00

Cliquez ici pour rejoindre le webinaire
ID de réunion : 347 620 479 390
Code secret : E4BrWL

Mardi 7 mai 2024 de 16h00 à 17h00

Cliquez ici pour rejoindre le webinaire
ID de réunion : 318 436 018 670
Code secret : i8qm4q

 

SPARES – Recueil d’indicateurs de consommation d’antibiotiques et de résistance bactérienne (données agrégées 2023)

La mission SPARES vous propose de recueillir certains indicateurs de consommation d’antibiotiques et de résistance bactérienne (données 2023).
Ces recueils permettront notamment d’assurer une continuité de suivi des indicateurs de la stratégie nationale 2022-2025 de prévention des infections et de l’antibiorésistance en santé humaine et de l’observatoire Géodes – Santé publique France.
Les données sont à saisir au sein de deux questionnaires en ligne dont la méthodologie et le contenu sont accessibles ci-dessous.
La date limite de réponse aux questionnaires est fixée au 31 mai 2024.
Normandie : cas particulier
Le CPias Normandie propose son propre recueil d’indicateurs. Les établissements normands sont invités à y répondre (date limite : 30 avril 2024). 
Il n’est pas nécessaire de participer aux deux recueils (CPias Normandie et SPARES), le CPias Normandie transmettra directement les données des participants à SPARES.
Consommation d'antibiotiques
Le recueil de données est issu de l’outil Excel « Surveillance de la consommation des antibiotiques », veuillez vous munir de ce document préalablement complété.
Résistance bactérienne
Le dédoublonnage des données est à réaliser par vos soins.

Pour toute question Consommation d’antibiotiques, contact : cpias.grand-est@chru-nancy.fr – pour toute question Résistance bactérienne, contact: cpias.na@chu-bordeaux.fr

Nouveau quinquennat et nouveaux enjeux pour les missions nationales !

Le Réseau de Prévention des Infections Associées aux Soins élargit son périmètre d’action pour la période 2023-2028 et inclut désormais officiellement le grand public dans son programme. De plus, la lutte contre l’antibiorésistance est mise en avant dans ce nouveau quinquennat avec l’intégration de la promotion du bon usage des antibiotiques dans les missions SPARES, PRIMO et MATIS.

A cet effet, l’identité du réseau se transforme, et le RéPias devient le RéPIA : Réseau de Prévention des Infections et de l’Antibiorésistance.

Quels changements concrets ?

L’équipe du réseau s’agrandit, pour intégrer au sein des missions nationales de nouveaux acteurs tels que les centres régionaux en antibiothérapie (CRAtb). La mission PRIMO est ainsi portée par le CPias Pays de la Loire, le CPias Auvergne-Rhône-Alpes, le CRAtb Pays de la Loire et le CRAtb Normandie. La mission SPARES est portée par le CPias Grand-Est, le CPias Nouvelle-Aquitaine, le CRAtb Grand-Est et le CRAtb Provence-Alpes-Côte d’Azur. La mission MATIS est portée par le CPias Nouvelle-Aquitaine et le CPias Îles de Guadeloupe et intègre dans l’équipe un duo d’infectiologues. La mission SPIADI reste portée par le CPias Centre Val de Loire. La mission SPICMI est portée par le CPias Île de France.

 

A nouveau nom, nouveau logo. Dans la continuité du logo précédent, vous pourrez découvrir le logo RéPIA, décliné pour chacune des missions, qui sera appliqué sur les prochaines productions du réseau.

 

Le site www.preventioninfection.fr ainsi que la base documentaire évolueront en conséquence en 2024 pour répondre à ces nouveaux objectifs. Le site www.preventioninfection.fr compte déjà des pages d’informations de référence concernant l’antibiorésistance.

HAS – Infections invasives à méningocoques : des recommandations vaccinales actualisées

Les infections invasives à méningocoques sont des infections transmissibles graves, dont l’issue peut être rapidement fatale. Si la mise en place de mesures barrières durant la crise de Covid-19 a permis une baisse notable de ces infections, les dernières données montrent une reprise de la circulation des méningocoques en France. Saisie par le ministère chargé de la santé, la HAS actualise la stratégie de vaccination contre les méningocoques A, C, W, Y et B. L’objectif est de protéger l’ensemble de la population et plus particulièrement les nourrissons, les adolescents et les jeunes adultes.

Les méningocoques sont des bactéries qui peuvent provoquer des infections transmissibles graves (méningites, septicémies). Bien que peu fréquentes, elles touchent principalement les jeunes enfants de moins de 5 ans, les adolescents et les jeunes adultes entre 11 et 24 ans. Les nourrissons de moins d’un an sont particulièrement vulnérables. Ces infections sont mortelles dans environ un cas sur dix malgré l’antibiothérapie en raison de leur caractère fulgurant. Elles peuvent également laisser des séquelles invalidantes.

 

Il existe plusieurs types de méningocoques. Les sérogroupes A, B, C, W et Y – sur les 12 identifiés à ce jour, sont à l’origine de la quasi-totalité des cas en France. Après avoir observé en France une baisse du nombre d’infections invasives à méningocoques en 2020 et 2021, due notamment à la mise en place des mesures barrières durant la crise sanitaire, les données de surveillance [1] montrent depuis une reprise de la circulation des méningocoques, tous sérogroupes confondus. Le nombre de cas d’infections invasives à méningocoques a ainsi augmenté de 72 % entre 2022 et 2023, pour s’élever à 560 cas. Ces chiffres sont supérieurs aux niveaux atteints les années antérieures à la pandémie de Covid-19.

Par ailleurs, la répartition entre sérogroupes a évolué. Si le sérogroupe B reste majoritaire, les sérogroupes W et Y ont beaucoup progressé notamment chez les nourrissons et les jeunes. Les souches de sérogroupe W sont très virulentes et entraînent une mortalité deux fois plus élevée que les sérogroupes B et Y.

Dans ce contexte, le ministère chargé de la santé a saisi la HAS afin d’évaluer la pertinence d’actualiser les recommandations relatives à la stratégie de vaccination contre les méningocoques des sérogroupes A, C, W, Y et B chez ces populations. Au terme de son évaluation, la HAS formule plusieurs recommandations.

 

En ce qui concerne la vaccination contre les sérogroupes A, C, W et Y, la HAS préconise de la rendre obligatoire chez tous les nourrissons de moins d’un an, en remplacement de la vaccination dirigée contre le seul sérogroupe C, selon un schéma vaccinal à deux doses. Pour les adolescents, elle recommande la vaccination selon un schéma à une dose administrée entre 11 et 14 ans et ce, qu’ils aient déjà été vaccinés ou non, ainsi qu’un rattrapage vaccinal chez les 15-24 ans.

La HAS a notamment pris en compte l’augmentation des sérogroupes Y et W dans ces populations en 2022 et 2023 et la létalité plus marquée du sérogroupe W. D’autres éléments ont été évalués, notamment la disponibilité de vaccins tétravalents efficaces, la durée de la persistance d’une réponse immunitaire après la primovaccination, les données de sécurité et de tolérance.

 

Concernant le sérogroupe B, la HAS préconise de rendre obligatoire la vaccination chez les nourrissons de moins d’un an. En effet, le sérogroupe B étant majoritaire parmi les cas de méningite à méningocoque chez les jeunes enfants, la HAS recommande de renforcer la stratégie en vigueur afin d’augmenter rapidement la couverture vaccinale qui était de 48,8 % en 2022.

En revanche, elle ne recommande pas, à ce stade, d’élargir cette vaccination à tous les adolescents et jeunes adultes. L‘incidence des infections invasives à méningocoques B, plus faible chez les 11-24 ans que chez les nourrissons et l’absence d’efficacité du vaccin à conférer une protection indirecte aux populations non vaccinées, ont été les arguments principaux qui ont conduit à cette conclusion.

 

Retrouvez le détail de ces recommandations dans la synthèse ci-contre :
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2024-03/eco_sp_424_recovac_meningo.pdf#page=8