Le protocole sera mis à votre disposition dès le 18 février. Le principe de cette surveillance repose sur une extraction et une analyse des données issues du système d’information hospitalier (SIH). Dans le protocole vous y trouverez l’ensemble des variables à récupérer à partir de votre SIH local ainsi que le format demandé pour l’importation.
Extraction des données à partir du SIH local : à partir du 1er juin 2020 (chirurgies sans implant) ou à partir du 1er août 2020 (chirurgies avec implant).
Importation des données sur la plateforme Spicmi : entre le 1er novembre et le 30 novembre 2020.
Afin de préparer l’extraction des données, nous vous recommandons de prendre contact le plus tôt possible avec votre département d’information médicale et le médecin DIM responsable (et autres acteurs comme informaticien ou technicien d’information médicale). Il vous sera important de connaitre la capacité d’extraction des données de votre établissement et l’interopérabilité de vos différents logiciels (capacité de croisement des bases de données).
*** Points clefs du protocole ***
La période de surveillance comprend : (A) la période de réalisation des actes chirurgicaux à surveiller et (B) le délai nécessaire à la détection des ISO.
(A) La période d’inclusion des actes chirurgicaux est de 3 mois minimum et doit commencer avec les actes réalisés à partir du 1er janvier 2020. Les données de surveillance seront à collecter à partir de vos données informatisées (PMSI, Laboratoire microbiologie, DPI, …). Le minimum requis pour participer à la surveillance nationale 2020 est d’avoir les données de microbiologie informatisées avec une possibilité d’extraction et de pouvoir les croiser avec les données issues du PSMI.
(B) Méthodologie proposée pour la détection des suspicions ISO : La détection des suspicions d’ISO est définie à partir de deux critères principaux retrouvés dans les 30 jours suivant la chirurgie surveillée ou 90 jours (dans le cadre de chirurgie avec prothèse ou implant) : (1) une reprise chirurgicale non-programmée ou en urgence, (2) un ou plusieurs prélèvements microbiologiques positifs au site opératoire.
La combinaison de ces critères permet de définir trois niveaux de suspicion d’ISO :
o 1er niveau = Aucun critère : Aucune suspicion d’ISO. Aucune action n’est attendue par l’EOH.
o 2ème niveau = Un seul critère : Suspicion d’ISO Moyenne. Un retour au dossier sera nécessaire par l’EOH afin de rechercher des informations supplémentaires pour étayer la présence d’une ISO ou non (ex : signes cliniques, prescription ATB, …). Validation de l’ISO par le chirurgien ou le médecin en charge de la surveillance
o 3ème niveau = Deux critères : suspicion d’ISO Forte. Aucun retour au dossier nécessaire par l’EOH avant validation de l’ISO par le chirurgien ou le médecin en charge de la surveillance.
La classification des patients selon les trois niveaux de suspicion d’ISO (combinaison des critères) devra être réalisée localement. Chaque établissement devra être dans la capacité de pouvoir croiser les données informatiquement du PMSI et les données de microbiologie.
Pour les établissements n’ayant pas la capacité de croiser informatiquement les données PMSI et de microbiologie, un outil est actuellement en cours de développement pour les aider à obtenir la classification des patients selon les trois niveaux de suspicion d’ISO définis.
Si votre établissement a déjà mis en place une méthodologie performante et automatique pour la détection des ISO, il n’y a aucune contrainte de suivre la méthodologie proposée ci-dessus.
Deux niveaux de surveillance seront proposés :
o Une surveillance simplifiée sans recueil de facteurs de risque ni comorbidités. Le recueil de ces données sera à effectuer uniquement pour les patients avec une ISO. Le nombre total d’interventions réalisées sera à préciser. Cette surveillance ne donnera lieu qu’à une estimation d’un taux d’incidence brut par spécialité chirurgicale et groupes d’interventions.
o Une surveillance avec recueil des facteurs de risque, et des comorbidités (volet optionnel). Ce niveau de surveillance suppose que l’établissement à la capacité d’extraire automatiquement ces informations issues de différentes sources de données informatiques locales (ex : PMSI, logiciel de microbiologie, logiciel de bloc, DPI, transmissions infirmières,…) et de pouvoir les croiser entre-elles. Le recueil de ces données sera à effectuer pour l’ensemble des patients inclus dans la surveillance (c.à.d, ayant eu une ISO ou non).
NB : Afin de standardiser les bases de données, un travail de recodage sera à effectuer par les équipes avant l’importation des données de surveillance.