Lutte contre l’antibiorésistance – campagne de communication ANEMF/ ANEPF

Depuis près d’un an, l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (ANEMF) et l’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France (ANEPF) se sont engagées dans la lutte contre l’antibiorésistance.

Découvrez leurs propos : 

 » En commençant à travailler sur ce projet, nous nous sommes aperçus que l’antibiorésistance était encore trop méconnue du grand public. Selon une enquête réalisée dans 12 pays par l’OMS, près des deux tiers (64%) des quelques 10 000 personnes des répondants déclarent savoir que la résistance aux antibiotiques est un problème qui peut les concerner elles mêmes et leurs familles, mais ne comprennent pas toujours bien comment elles seront touchées et ce qu’elles peuvent faire pour contribuer à résoudre le problème.

Cependant, cela va de même pour les étudiants en santé. C’est pour cela que le projet porté par les associations intègre l’ensemble des étudiants en médecine et en pharmacie afin qu’ils soient proactifs dans cette démarche. 

Un concours d’affiches a alors été lancé en Novembre dernier, pour que les étudiants puissent réfléchir à des méthodes de prévention afin de sensibiliser le grand public à ce sujet primordial. Les étudiants devaient également réaliser un dossier regroupant des propositions afin de trouver des solutions à cette problématique mondiale.

Les associations sont aujourd’hui très fières de vous présenter les affiches gagnantes du concours, qui ont été réalisées par des étudiantes en pharmacie de Nancy, que vous pourrez télécharger dans cet article. 

Une première phase de diffusion de la campagne débute aujourd’hui, jeudi 10 juin, sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser le grand public, avec le soutien des parties prenantes, partenaires de ce projet et des pouvoirs publics. Une diffusion européenne est également en cours, par le biais des étudiants en pharmacie d’Europe, mais aussi grâce à l’intérêt de l’EPHA, Association Européenne de Santé Publique. 

 

Pour la suite de cette campagne, une diffusion dans plusieurs métropoles françaises, ainsi qu’au travers des pharmacies d’officine sous forme de flyers ou diffusion numérique est prévue. Les associations étudiantes appellent les officines et parties intéressées à se mobiliser avec eux, pour permettre de sensibiliser, d’informer et d’accompagner les patients et professionnels dans leur lutte contre l’antibiorésistance. 

La Journée Régionale du CPias Centre val de Loire approche !

 Le mardi 22 juin 2021, à l’Espace Malraux de Joué les Tours, l’équipe du CPias Centre val de Loire vous propose un très beau programme centré sur l’antibiorésistance.

 – M. le Professeur Antoine ANDREMONT, un expert français reconnu internationalement dans le domaine de la résistance des bactéries aux antibiotiques, fera le point sur cette problématique importante (Pour ceux qui ont certains de ses livres, vous pourrez le(s) lui faire dédicacer !).

– M. le Professeur Vincent CATTOIR fera un point sur la détection au laboratoire des bactéries résistantes aux antibiotiques.

– Nous ferons un point complet sur la situation régionale du point de vue des BHRe.

– Mme le Docteur Sandra FOURNIER nous présentera les enseignements acquis avec le temps par les établissements parisiens pour limiter le plus possible la diffusion des germes multirésistants aux antibiotiques à partir de patients ou de résidents porteurs.

– Enfin, nous ferons le point sur les recommandations actuelles à mettre en œuvre dans les établissements de santé et les établissements médico-sociaux de notre région. Nous innoverons avec une séance interactive WOOCLAP (venez avec votre mobile).

Afin de nous retrouver en tout sécurité, nous avons mis en place, en coordination avec l’ensemble des parties prenantes à l’évènement, des mesures et des protocoles sanitaires adaptés au contexte COVID-19. 

Nous espérons que vous serez au RDV !!

Avis du CCL-COVID sur un meilleur suivi des infections nosocomiales

Le 25 mai 2021 est paru un avis du Comité de contrôle et de liaison Covid-19 (CCL-COVID ) portant sur 3 enjeux essentiels : infections associées aux soins, déprogrammation des soins, « Covid long ». Concernant les infections nosocomiales (IN) et infections associées aux soins (IAS), le Comité formule les recommandations suivantes :

  1. La diffusion des données portant sur les IN Covid-19 constitue une avancée importante pour la gouvernance du système de santé ;
  2. La caractérisation et la définition d’une IN ou IAS doivent être précisées ;
  3. Une approche globale des signalements des IN et des IAS, au-delà des seuls établissements de santé, doit être encouragée ;
  4. Une analyse de l’évolution tout au long de l’épidémie (temporalité) de ces IAS, par territoire et par établissement de santé ou médico-sociaux, est demandée ;
  5. L’identification et la description des chaines de transmissions de la Covid-19 entre les professionnels de santé testés positifs et les usagers du système de santé doivent être réalisées et diffusées.

Maîtrise du risque infectieux en établissement médico-social

Les établissements médico sociaux, ont été incités à développer l’évaluation des pratiques en vue de prévenir et maitriser le risque infectieux.

Pour aider les établissements dans la démarche, un manuel national d’autoévaluation de la Maîtrise du risque infectieux en EHPAD (2011) puis des MAS-FAM (2013), ont été réalisés par le GREPHH. Ces outils d’auto évaluation ont permis de mettre en exergue les points forts et les points faibles de leur organisation pour dégager ensuite leur programme d’actions prioritaires. Des fiches techniques/protocoles ont alors été élaborées et proposées par le GREPHH pour soutenir les EMS dans le plan d’action.

Ces outils d’auto évaluation et ces fiches techniques ont un besoin d’actualisation, aussi deux groupes inter-CPIAS travaillent l’actualisation d’outils nationaux existants à destinations des EMS (EHPAD, FAM, MAS et toutes les autres structures médico-sociales médicalisées).

Ces groupes sont pluri professionnels et pluri institutionnels : hygiénistes, non hygiénistes, CPIAS , EMH, etc…

  • Autour du Cpias Bourgogne Franche Comté (BFC), d’autres Cpias (Aquitaine, Auvergne Rhône Alpes (ARA), Grand Est, Haut de France, Nouvelle Aquitaine, Occitanie) et professionnels d’EMH (BFC, ARA) ainsi que le réseau qualité BFC (Requa) : Révision du manuel d’auto-évaluation outil GREPHH, communément appelé DARI
    L’objectif : proposer un nouvel outil standardisé d’auto-évaluation pour la démarche d’analyse du risque infectieux, basé sur les référentiels existants et l’outil du GREPHH V1.
    Ce nouvel outil reste décliné en plusieurs chapitres. Il permet de réaliser une cartographie des risques infectieux, il interroge le niveau de maîtrise dans l’établissement, permettant ainsi d’identifier les risques prioritaires et de définir le plan d’actions d’amélioration.

    Les « plus » de cet outil : outil au format  Web avec suivi des saisies antérieures, suivi d’indicateurs, outil intégrant la démarche « résident traceur ». Sortie prévue fin du deuxième semestre 2021. 

  • Autour des Cpias ARA et Occitanie, d’autres CPias (Nouvelle Aquitaine, Bourgogne Franche Comté, Pays de Loire) et professionnels d’EMH (ARA) ainsi que des représentants des missions MATIS et PRIMO : révision des fiches techniques existantes et création de nouvelles thématiques
    Objectif : actualiser les fiches existantes et en créer selon l’évolution des recommandations nationales
    Les petits plus : fiches adaptées à l’ensemble du secteur médico-social, nouvelles thématiques abordées
    En mai 2021, le groupe de travail se structure, les nouvelles fiches seront mises en lignes après relectures et validations.

En attendant l’actualisation, tous les outils nationaux sont disponibles ici. 

PRIMO Rapport 2019 – Surveillance de la résistance aux antibiotiques en soins de ville et en Ehpad

Le rapport de la surveillance de la résistance aux antibiotiques en 2019 en soins de ville et en Ehpad de la mission nationale PRIMO vient d’être publié.

Quelques points clés :

  • la surveillance repose sur un réseau de 1016 laboratoires de biologie médicale de ville dans les 13 régions métropolitaines
  • en 2019, 3% des isolats urinaires d’Escherichia coli sont résistants aux céphalosporines de 3ème génération par production de BLSE chez les patients vivant à domicile, 8,7% chez les résidents en Ehpad
  • en 2019, 9,8% de SARM chez les patients vivants à domicile (tous types de prélèvements sauf urines) et 36,4% en Ehpad. 

Le rapport présente les tendances temporelle et régionale de cette surveillance depuis 2012, ainsi que par genre, tranches d’âges et hébergement.

2 nouvelles campagnes de recueil d’indicateurs de qualité et de sécurité des soins (IQSS) sont ouvertes

Les différents thèmes des indicateurs de qualité et de sécurité des soins (IQSS) pour le secteur des infections associées aux soins, mis en place par la HAS et faisant l’objet d’une campagne nationale en 2021, d’un développement ou d’une expérimentation, sont présentés ci-dessous.

Cet indicateur, présenté sous la forme d’un taux de conformité évalue le taux de séjours de patients ayant une prescription d’antibiothérapie de 7 jours ou moins pour une infection respiratoire basse. Il concerne le secteur MCO.

Cet indicateur, présenté sous la forme d’un taux de conformité évalue la conformité traçable des pratiques de précautions complémentaires contact mises en œuvre chez les patients porteurs ou infectés par une entérobactérie productrice de betalactamase à spectre étendue (EBLSE), bactérie hautement résistante émergente (BHRE), Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), le Clostrid

3000 professionnels avec un passeport I.Control

Au 30 avril 2021, 12 809 professionnels de santé, étudiants et usagers ont joué au jeu sérieux I control sur les précautions standard.

Ils sont plus de 3000 à avoir obtenu au moins un passeport pour un univers (au choix : établissement de santé, établissement médico-social, soins de ville). Parmi eux, 1200 médicaux et 870 paramédicaux ont obtenu leur diplôme de maître des précautions standard.

Trois régions rejoignent l’Ile de France et l’Auvergne Rhône Alpes dans le cercle très en vue des régions avec plus de 500 joueurs recensés : Hauts de France, Occitanie et Provence alpes Côte d’azur.

Vous n’avez pas encore votre diplôme affiché dans votre salle d’attente ou dans votre salle de soins ? Rejoignez la communauté I.control !

Pour cela, rien de plus simple : s’inscrire à la plateforme de e-formation du RéPias puis au cours I.control, choisir son avatar et … se lancer !

Mission indépendante nationale sur l’évaluation de la gestion de la crise Covid-19 et sur l’anticipation des risques pandémiques – Rapport final

Voici le rapport final (mai 2021) qui fait suite à une mission formulée par le Président de la République (le 25/06/2020). Cette mission indépendante a pour but d’évaluer la réponse française à la crise sanitaire engendrée par l’épidémie de Covid-19, le tout, dans un triptyque sanitaire, économique et social.

Après un rapport d’étape en octobre 2020, le rapport final, lui, nous permet d’avoir une première appréciation de l’impact de cette crise en France, et ce, en comparaison internationale. Il nous offre aussi une analyse de la gestion de crise et un ensemble de recommandations sur le système sanitaire, les dispositifs socioéconomiques et l’appareil de gestion de crise.

Ce rapport est aussi constitué de constats détaillés qui surviennent après une analyse par phases successives de l’action Française dans la lutte contre l’épidémie. En voici les grandes lignes. 

Ont été observés :

  • une insuffisance du niveau de préparation à la crise
  • une faiblesse récurrente de l’anticipation
  • une complexité de la gouvernance et une centralisation excessive
  • une amélioration progressive du pilotage par les autorités en faveur des acquis de l’expérience
  • un caractère remarquable à la réactivité, à l’engagement et à la mobilisation des acteurs
  • une réponse économique française globalement à la hauteur du choc subi, y compris en comparaison internationale

Pour finir, le rapport présente 40 propositions sur l’anticipation et la préparation aux prochaines crises, le renforcement de la santé publique, de l’expertise scientifique et du pilotage de l’offre de soins et l’organisation de retours d’expériences et d’études d’impacts à l’échelle de la crise.

#SEV2021 Mini-série vidéo : Vaccination, êtes-vous à jour ?

Du 17 au 21 mai 2021 se tient la Semaine Européenne de la Vaccination (SEV).

La vaccination contre la Covid-19 ne doit pas faire oublier l’importance des autres vaccinations pour préserver la santé de tous. En effet, les vaccinations du nourrisson, l’extension aux garçons de la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) ou encore la poursuite de la vaccination avec deux doses des moins de 40 ans contre la rougeole restent des enjeux importants.

Dans ce cadre, l’ARS Pays de la Loire et MedQual vous proposent tout au long de la semaine une mini-série de 6 capsules vidéos sur les actualités vaccinales et les vaccins, intitulée « Vaccination, êtes-vous à jour ? ».

1/6 - Les nouveautés du calendrier vaccinal

2/6 - Les différents types de vaccins en pratique clinique

Plus d’informations sur le site internet sev.medqual.fr et sur la chaîne YouTube Les Mardis de la Vaccination.

SPARES – Surveillance de la consommation des antibiotiques et des résistances bactériennes en ES

La surveillance de la consommation des antibiotiques et de la résistance bactérienne aux antibiotiques en établissement de santé (ES), confiée à la mission SPARES depuis 2018, contribue à la politique nationale de maîtrise de l’antibiorésistance en promouvant le bon usage des antibiotiques et la prévention de la transmission croisée.

Ses objectifs sont de permettre à chaque ES de décrire et d’analyser ses consommations et ses résistances bactériennes, au niveau de chaque secteur d’activité, et de  comparer ses données à un ensemble comparable d’ES. 

Les résultats de la surveillance 2019 sont disponibles sur le site du CPias Grand-Est et de Santé Publique France. 

La surveillance en réseau permet à chaque ES d’analyser sa situation de façon pluridisciplinaire, de se comparer, d’échanger sur ses pratiques et organisations, et de dégager des tendances et des axes d’amélioration. La maîtrise de l’antibiorésistance, passe par la connaissance et l’analyse des consommations d’antibiotiques et des données de résistance bactérienne. Ces données doivent être complétées par le suivi d’indicateurs de pertinence des prescriptions.