En cette fin de mois d’octobre si nous parlions un peu de GHS. Rassurez-vous il ne s’agit pas encore de parler de la T2A et de ses Groupes homogènes de séjours, mais du bien plus novateur concept de « Global Health Security index », que l’on pourrait traduire par index de sécurité sanitaire mondiale, dont les premiers résultats viennent d’être publiés. Il s’agit ici de mesurer l’état de préparation des pays de la planète face au risque biologique ; question on ne peut plus d’actualité.
L’index GHS est un projet réalisé par la Nuclear Threat Initiative, le Johns Hopkins Center for Health Security et la Economist Intelligence Unit.
Au total 21 experts mondiaux ont conçu un questionnaire de 140 items, qui explore six dimensions à savoir : la prévention, la détection, la réponse, la santé, les normes et le risque. Avec un index de 68,2 sur 100, la France se classe à une très honorable onzième place parmi les 195 pays affichés dans un palmarès où l’on retrouve sur le podium : USA, Grande Bretagne et Pays-Bas. Chaque dimension du score comprend 5 à 7 indicateurs spécifiques qu’il est intéressant de regarder. Dans la dimension prévention, la France affiche un score de 100 pour la résistance antimicrobienne, qui la classe au premier rang mondial, et un score de 92,1 pour la vaccination qui l’amène au 101ème rang du palmarès.
Ce premier classement fait l’objet d’un rapport de 324 pages. Ce document fait le constat que la grande majorité des pays ne sont pas préparés aujourd’hui, pour faire face à une catastrophe biologique en particulier de nature infectieuse. Parmi les recommandations principales des auteurs, on trouve le fait que : « Les capacités de sécurité sanitaire dans chaque pays doivent être transparentes et régulièrement mesurées, et les résultats publiés au moins une fois tous les deux ans » mais aussi que « Les gouvernements et les organisations internationales devraient développer les capacités nécessaires pour faire face aux menaces d’une pandémie d’évolution rapide ».
A l’évidence un index et un sujet dont il faudra suivre avec attention les évolutions.