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Mpox : Une urgence de santé publique en Afrique centrale – Vigilance et prévention en France

Le 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’épidémie de Mpox en Afrique centrale comme une urgence de santé publique de portée internationale. Plus de 95 % des cas sont concentrés en République Démocratique du Congo (RDC), où circule principalement le clade I, plus virulent que celui à l’origine de l’épidémie de 2022 en Europe. En France, aucun cas de ce clade n’a encore été signalé, mais des mesures sont en place pour surveiller la situation.

La France reste en alerte face à la propagation potentielle du clade I. L’European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) considère le risque de transmission comme faible sur le continent européen, mais la vigilance est maintenue. La Suède et la Thaïlande ont déjà signalé des cas de sous-clade Ib à la mi-août 2024.

Mesures et stratégies en France

Face à cette menace, la définition des cas et de la conduite à tenir a été actualisé par Santé publique France avec comme points-clés :

  • Diagnostic systématique par test RT-PCR pour les cas suspects. Les laboratoires qui ne peuvent pas déterminer le clade doivent transférer les prélèvements aux laboratoires de référence pour séquençage
  • Isolement à domicile des cas suspects, probables et confirmés. Si une hospitalisation est nécessaire, le patient est à placer en précautions complémentaires Contact et Air.
  • Traçage des contacts et organisation de la vaccination

Vaccination et nouvelles recommandations

La Haute Autorité de Santé (HAS) a également révisé les recommandations vaccinales avec 3 objectifs :

  • diminuer le réservoir de personne non immunisée parmi la population la plus exposée afin de réduire le risque d’introduction et/ou de propagation du clade Ib en France
  • empêcher la transmission du clade Ib aux personnes fragiles autour des personnes cibles par la vaccination, et notamment les personnes immunodéprimées, les enfants, et les femmes enceintes susceptibles de faire des formes plus sévères
  • Réduire voire éliminer la circulation du clade IIb en renforçant la protection des personnes cibles actuelles de la vaccination.

La stratégie vaccinale repose sur deux axes :

  1. Vaccination préventive : Elle cible les personnes à risque, telles que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes en situation de prostitution.
  2. Vaccination réactive : Préconisée pour les personnes ayant eu un contact étroit avec un cas confirmé, cette vaccination doit être administrée idéalement dans les 4 jours suivant l’exposition.

De plus, une attention particulière est portée aux voyageurs se rendant dans des zones à forte circulation du virus, comme la RDC et les pays limitrophes, où la vaccination est fortement recommandée pour les populations à risque.

En plus de la vaccination, les mesures barrière restent essentielles pour réduire la propagation du virus Mpox. Le respect de ces pratiques, combiné aux efforts de vaccination, reste crucial pour freiner l’émergence de nouvelles flambées épidémiques en France.

Pour les professionnels de santé, plusieurs documents/outils sont à votre disposition dans notre base documentaire et sur notre page dédiée : Informations sur l’épidémie de variole du singe (Monkeypox virus) 

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