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Équipements de protection individuelle dans le contexte du COVID-19 : quand il faut, comme il faut, juste ce qu’il faut.

Une juste utilisation des équipements de protection individuelle est cruciale pour empêcher la transmission croisée d’agents pathogènes, dont le COVID-19 causée par le virus SARS-CoV-2, aux patients, aux visiteurs et aux autres travailleurs de la santé.

Les recommandations de la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H) en date du 12/05/2020 recommandent le « port de surblouse ou de tablier à usage unique lors de contact direct avec le patient suspect ou confirmé COVID-19, selon les soins à pratiquer. »

En accord avec les précautions standard (2017) et précautions contacts (2009) de cette même société savante, la surblouse à manche longue jetable sera portée dans les situations suivantes, quel que soit le statut du patient ou du résident :

  • Lors d’une exposition massive aux liquides biologiques (ex : diarrhée, vomissements, hémoptysie…), dans le cadre des précautions standard ;
  • Lors d’une procédure à risque d’aérosolisation.

Dans toutes les autres situations nécessitant un contact mais SANS risque d’exposition aux liquides biologiques (lever, mise au fauteuil, retournement, conduite aux toilettes, prise des constantes…) un tablier en plastique jetable protégera la tenue de travail. Et seul le masque chirurgical sera nécessaire en l’absence de contact avec un résident.

Le tableau ci-dessous présente les équipements de protection à porter en fonction des soins pratiqués.

Enfin, nous souhaitons attirer votre attention sur le risque associé à l’utilisation des surblouses réutilisables en textile pour la prise en charge de résidents en secteurs social et médico-social.

L’équipement de protection individuelle (EPI) peut être contaminé par des micro-organismes pendant les activités de soins aux patients/résidents. Des taux de détection de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) ou d’entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) sur les blouses et/ou les gants des travailleurs de la santé impliqués dans des soins cliniques standardisés varient entre 4% et jusqu’à 67 %. De nombreuses études montrent que les textiles jouent un rôle essentiel dans la chaîne d’infection causée par des micro-organismes tels que les bactéries et les virus. Le SARS-CoV-2 quant à lui peut survivre de 3h à 6 jours sur des surfaces inertes sèches ou en contexte aqueux, et retrouvé viable à J2 sur textile dans certaines études.

Les écueils fréquemment constatés lors d’usage de surblouses réutilisables sont les suivants :

  • Contamination par manuportage lors de l’habillage (si surblouse déjà utilisée) et du déshabillage par les professionnels
  • Contamination de l’environnement lors du déshabillage, et lors de la pose sur une potence.
  • Risque d’inversion du port de la surblouse entre deux professionnels (extérieur contaminé porté à l’intérieur)
  • Risque d’un manque d’entretien des surblouses restant dans une chambre (surblouse laissée plusieurs heures ou jours dans une chambre).
  • Perméabilité de la surblouse en textile imposant le port de tablier plastique lors des soins souillants mouillants.
  • Risque de contamination en blanchisserie

Le risque de transmission croisée lié à l’utilisation ou au mésusage des surblouses réutilisables en textile est bien connu. Ce constat a amené la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H) à recommander de ne pas utiliser de surblouse réutilisable dans le cadre des précautions standard (2017) et précautions contacts (2009).

Ainsi, les surblouses à usage unique doivent être privilégiées. L’utilisation de surblouses réutilisables constitue un choix de dernier recours en cas de pénurie totale. Dans cette situaiton la surblouse en tissu doit rester à usage unique (un soin = une surblouse), et passer dans la filière lingerie après utilisation.

PRIMO vous propose une page dédiée à la prévention du COVID-19 en secteur social et médico-social. 

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